•  Les laitières

    Nous les trouvons un peu partout sur l'ensemble du territoire mais surtout dans les zones côtières, une partie des zones colinaires adjacentes et certaines montagnes au relief peu accentué comme l’Est du Massif Central. Dans ces différentes zones les races dominantes sont la Prim'Holstein et la Montbéliarde.

    Les vaches laitières se signalent par une grande variété de races et la qualité renommée de leurs fromages, spécificités qui assurent la notoriété de la France dans le monde.

    Néanmoins ce cheptel est aussi un important producteur de viande ce qui explique, surtout pour les zones herbagères moins intensifiées, le maintien de races mixtes comme la Normande. De plus dans chaque région, des générations d'éleveurs ont contribué à façonner le cheptel local pour l'adapter à leurs besoins, entraînant ainsi des races solidement implantées chacune dans leur région et qui continuent aujourd'hui à évoluer : comme pour la Pie Rouge des Plaines dans l'Ouest, la Brune dans le centre-est et le sud, l'Abondance et la Tarentaise, deux races rustiques des Alpes du nord, bien adaptées à des conditions difficiles qu'elles valorisent grâce à des fromages de haute qualité.

    Certaines races ont un effectif réduits ; la principale cause étant la concurrence de races plus productives dans les décennies passées. Cependant les effectifs sont souvent à nouveau en voie d’augmentation dans le cadre de systèmes privilégiant de nouvelles formes de production : la valorisation d'une race locale, l’élaboration de produits typiques de la région ... C’est le cas de la Bleue du Nord, de la Rouge Flamande, de la Vosgienne, ...

     

    Fiche d’identité :

    L’Abondance

    Issue de la vallée de l'Abondance qui a donné son nom à un village, cette vache est marcheuse et montagnarde (présente dans tous les massifs montagneux français) solide et rustique (3 fois doyenne du salon de Paris) laitière et fromagère (AOC Reblochon, Beaufort, Abondance, Tome des Bauges et Bleu de Vercors).

    Morphologie :

    Elle mesure entre 1,35 et 1,45 mètre au garrot pour 650 kg environ chez les femelles et jusqu'à 1 000 kg pour les mâles.

    Elle a une silhouette fine, sa tête et son chignon sont blanc, autour des yeux elle a des auréoles acajou ; on parle de ses « lunettes » ; ainsi que sur les oreilles. Ses cornes sont claires et assez longues (incurvées vers l'avant puis remontant vers l'arrière), son ventre est généralement blanc et sa robe uniformément pie rouge acajou.

     

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    Caractéristique :

    Elle est, avec la Tarentaise, la championne des régions difficiles en effet elle est très endurante et s'adapte aux variations de température. Elle est également appréciée pour sa longévité et ses aptitudes au vêlage. Elle fait partie du troupeau alpin qui, à plus de 2.000 mètres d'altitude, contribue à l'entretien des herbages des montagnes européennes. La production de lait se situe à 5 700 kg par lactation sur 302 jours pour les plus performantes, 5 144 en moyenne en 2006, il est riche en protéines et en matières grasses. Elle est réputée pour être une très bonne fromagère, puisque les Français lui doivent quelques-uns de leurs meilleurs fromages comme le reblochon, le beaufort et l’abondance, trois fromages d'Appellation d'Origine Contrôlée.

    Origine et répartition :

    Amenés par les Burgondes dans le Chablais qui est devenu son berceau au Vème siècle, elle porte d'abord le nom de Chablaisienne. Son nom actuel provient de la fin du siècle dernier et de sa première visite au Concours général agricole de Paris, en 1896. Dans les vallées de la Savoie et des Alpes, son fromage fut longtemps utilisé comme monnaie d'échange, quand les montagnards ne connaissaient pas encore les pièces et les billets. Aujourd’hui c’est la quatrième vache laitière de France, après avoir décliné de moitié en trente ans, sous l'effet de la concurrence de la Holstein et de l'exode rural des régions de montagne.

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    Le cheptel français est d’environ 145.000 têtes, dont 65.000 vaches laitières, installées dans toute la région Rhône-Alpes (Sud-Est de la France), une grande partie du Massif Central, les Pyrénées et les Vosges. Les Alpes en comptent 65.000 individus (y compris en Italie et en Suisse). Elle connaît une ouverture sur le monde, puisqu'elle est présente au Canada, en Amérique du Nord, en Italie, mais aussi en Egypte, en Algérie ou en Côte-d'Ivoire, où elle est croisée avec des races locales. Elle commence également a fréquenté certains pays montagneux aux conditions climatiques difficiles, comme le Vietnam, l'Iran ou le Yémen.

     

     

     

    Fiche d'identité :

    La Béarnaise : 

     

    Morphologie :

    C'est une race de taille moyenne en effet elle mesure environ 1,35 mètre pour un poids d'environ 600 kg alors que le mâle pèse aux alentours des 900 kg. Sa robe est blonde unie (en réalité beige ou "froment"). Ses pattes sont plus clairs et parfois presque blanche, le garrot est cependant plus foncé et presque rouge chez le taureau. Ses muqueuses sont rosées, elle a de grandes cornes évasées, très longues, en forme de lyre et relevées.

    Caractéristiques :

    Cette race produit environ 2000 kg de lait sur une lactation courte de 200 jours. Le lait d'alpage est riche, de couleur foncée et parfumé ; il se commercialise localement sous forme de tomme, mélangé ou pas avec du lait de brebis. De plus c'est une bonne mère qui nourrit bien son veau.
    Les petits en naissant pèsent 30 kg pour les femelles et 35 kg pour les mâles. Cette race ne peut avoir qu'une portée par an. De tempérament vif son pied est sûr même sur terrain accidenté : c'est ainsi qu'autrefois elle était utilisée pour sa force de travail : labour, débardage, ... Aussi elle reconstitue bien ses réserves après une période de disette.

    Origine et répartition :

    Elle appartient au rameau blond et rouge. Elle est présente depuis des siècles dans les vallées pyrénéennes du Béarn. Cette race figure même sur les armoiries du Béarn et au moyen-âge une monnaie en portait l'effigie. Au XVIIIème siècle elle a faillit disparaître du fait d'une épizootie de fièvre aphteuse. Jusqu'au XIXème siècle, on distinguait la vache basque d'Urt, la basquaise de Baretous et la basquaise d'Aspe et d'Ossau. Ensuite elles ont été réunies dans une race plus régionale : la "blonde des Pyrénées". Qui a elle-même fusionnée avec la blonde du Quercy et la garonnaise pour donner naissance à la Blonde d'Aquitaine.
    Alors qu'en 1930 les effectifs étaient aux alentours des 360.000 vaches seul un petit noyau d'éleveurs avait encore une vingtaine de vaches et 3 taureaux du noyau montagnard de l'ancienne race en vallée d'Aspe dans les années 1980. Ils avaient gardé ces individus mixtes pour leur production laitière : le lait était traditionnellement mélangé au lait de brebis pour donner des tommes de montagne.
    L'époque de la sauvegarde du patrimoine génétique est arrivée, et les efforts de ces quelques éleveurs servirent de noyau pour reconstituer un troupeau viable.

    Du fait de la localisation à l'est des Pyrénées-Atlantiques, la race à pris le nom de béarnaise à sa réinscription au catalogue des races françaises.

    Aujourd'hui il ne reste que très peu de femelles béarnaises, environ 140. 

     

     

    Fiche d'identité :

    La Bordelaise : 

     

    Morphologie :

    Cette race de taille moyenne a une robe pie noire, cette race mesure entre 1,25 et 1,35 mètre. Sa tête et ses membres sont toujours noirs. La répartition des taches est localisée sur le dos, le ventre et la partie arrière des flancs. Elle est tachetée (type bayrette : avec des larges taches noires sur les flancs) ou mouchetée (type pigaillé). Ses cornes sont courtes, incurvées, légèrement relevées vers l'avant et de couleur foncée.
    Les individus actuels ont une morphologie générale qui rappelle la française frisonne pie noire; les croisements anciens n'y sont pas étrangers.

    Caractéristiques :

    C'est une bonne laitière et autrefois, son beurre était réputé. La faiblesse de l'effectif ne permet pas de commercialiser de produit 100% issu de cette race.

    Origine et répartition :

    Originaire de Gironde, elle était traditionnellement élevée dans les palus de la Gironde (qui est une zone humide entre la rivière et les coteaux viticoles) et fournissait Bordeaux en lait et beurre. Son déclin à commencé au XIXème siècle du fait de l'arrivée du chemin de fer. Les palus pourtant peu viticoles, ont ensuite été plantés, chassant ainsi les élevages dans la zones des sables pauvres du nord de la Dordogne. Le registre généalogique a été ouvert en 1898.
    Elle a ensuite disparu dans les années 60 ou 70 et au début des années 90, quelques individus présentant la même couleur de robe ont été retrouvés. Ils ont été sauvegardés et sont aujourd'hui élevés dans le but de perpétuer le réservoir génétique de cette race.
    En 2001, 19 femelles étaient recensées, mais depuis, le nombre croit avec le plan de sauvegarde initié par le conservatoire des races d'Aquitaine.

     

     

    Fiche d’identité :

    La Bretonne Pie Noir 

    Morphologie :

    C’est la plus petite des races françaises : elle mesure en moyenne 1,17 mètre au garrot pour 450 kg environ (de 500 à 700 kg pour les taureaux). Les plus petites mesurent 1 mètre et les plus grandes 1,40 mètre. Sa robe est « Pie Noire » c’est-à-dire tachetée blanche et noire mais les taches sont bien délimitée. L'extrémité de sa queue est blanche, son poil est court et soyeux, sa peau très souple. Souvent sa tête est noire avec une tâche blanche au front. Ses yeux sont très mobiles, ses cornes sont plantées dans la ligne du chignon et se recourbent vers l'avant pour se relever ensuite verticalement. Son allure générale est très élégante. Sa charpente est fine et élancée avec des masses musculaires peu développées. Les épaules sont maigres et la poitrine est peu large, mais ample et profonde. Ses membres sont fins et nerveux, sa mamelle est bien attachée.

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    Source : http://pagesperso-orange.fr

    Caractéristiques :
    C’est une très bonne laitière compte tenu de sa taille, son lait est d'excellente qualité (avec 43 grammes de matière grasse par litre).
    Sa longévité et sa fécondité sont étonnantes. Elle vêle sans aide. Elle est aussi reconnue pour la qualité de sa viande, principalement en veaux élevés sous la mère en plein air (en race pure ou en croisement avec des taureaux Limousin, Salers, ...) et en bœufs (mâles castrés de 3 ans). Les éleveurs sont soit des transformateurs-vendeurs directs de produits laitiers fermiers, soit des allaitants commercialisant leur viande en circuits courts, soit des particuliers-amateurs élevant la race pour leur consommation familiale

    Origine et répartition :

    Autrefois appelée Pie noire des Landes, Morbihannaise ou race de Cornouailles, elle trouve son origine dans les zones pauvres du sud de la Bretagne. Elle s'est développée sur les terrains granitiques, acides et pauvres, qui lui ont conféré rusticité, petit format et aptitude à la transformation des fourrages grossiers. Des apports des races anglaises Kerry, Devon, Jersey et Guernesey ont sans doute été réalisés au fil des échanges économiques et des essais d'amélioration de leurs vaches par les éleveurs bretons.
    Elle est aujourd'hui essentiellement élevée en Bretagne et dans les départements limitrophes.

     

    Elle était très commune au XIXème siècle, c'est ainsi qu'en 1885, alors que la race comptait un effectif de 500 000 têtes, que le Herd-Book de la Bretonne Pie Noire est créé. Elle regresse ensuite au XXème siècle, notamment autour de 1955 où elle commence à perdre du terrain : les jeunes éleveurs lui reproche sa petite taille et sont attirés par les autres races comme la Normande puis la Prim'Holstein. Ainsi le nombre des Bretonnes Pie Noire passe de 300.000 à 70.000 en 1969. Un plan de sauvegarde est lancé en 1976, alors que l'on ne recense plus que 300 vaches.
    Elle est aujourd'hui sauvée de la disparition et bénéficie d'un plan de relance pour consolider la création de nouveaux élevages. En 2006, on compte plus de 1 300 femelles réparties chez 350 éleveurs.

    On la trouve aujourd'hui principalement en Bretagne notamment dans les espaces naturels protégés du fait de sa rusticité.

     

    Elle s'exporte même jusqu'en Côte d'Ivoire, où elle fait l'objet de croisements avec d'autres races locales.  

     

     

     Fiche d'identité :

    La Brune :

     

     

    Morphologie :

    C'est une race de grande taille, en effet elle mesure 1,40 mètres au garrot pour un poids compris entre 650 et 750 kg, le mâle quand à lui mesure 1,50 mètres pour 1 000 kg environ. Elle porte une robe uniforme allant du gris foncé au gris argenté, sa robe peut aussi être légèrement brune et chez certains individus elle peut tirer vers le brun noirâtre. Le mufle est plus clair, les cornes sont généralement courtes et leurs extrémités sont noires alors que les muqueuses sont foncées. L'intérieur de ses oreilles est velu et de couleur blanche.

    Caractéristiques :

    Son potentiel laitier est bon avec une production moyenne de 7 800 kg de lait par lactation. De plus celui-ci est riche en matières grasses (41 pour 1 000 de taux butyreux) et en protéines (33,7 %) et il est intéressant pour la production de fromages de qualité. Le lait de cette race représente près des 2/3 du lait transformé en AOC Epoisses en Côtes-d'Or.

    Cependant elle a aussi de bonnes qualités bouchères grâce à un bon développement musculaire.
    Cette race possède aussi une bonne capacité d'adaptation aux climats des régions chaudes, ce qui a permis son expansion dans de nombreux pays. Mais elle est aussi appréciée pour sa fécondité, sa longévité, ses qualités de marcheuse et son adaptation au plein air en montagne.

     

    Origine et répartition :

    Anciennement appelée schwyz (ou schwytz) puis brune des Alpes elle appartient au rameau brun et provient des montagnes de l'est de la Suisse. Elle a été importée en France au milieu du XIXème siècle, d'abord en Côte-d'Or et dans le Tarn. Pendant le XXème siècle son aire de répartition s'élargit et ses capacités de laitière sont recherchées.

    Plus tard, dans certaines régions comme le Massif central, elle régresse face à  la Montbéliarde ou la Prim'Holstein, néanmoins l'infusion d'animaux Nord-américains a permis d'améliorer sa production laitière.  
    Le cheptel français comprend environ 40 000 vaches réparties dans trois zones : le Nord-Est avec l'Aube et les Côtes-d'Or, le sud du Massif Central avec le Tarn et le nord des Pyrénées avec l'Ariège. Elle est aussi présente dans le monde en effet elle compte environ 10 millions de têtes, dont 3 millions en Europe : Italie, Suisse, Autriche, Allemagne.

     

    Fiche d'identité :

    La Canadienne

    Morphologie :

    L'apparence de cette race est similaire à celle de la Jersey et de certaines anciennes races d’origine normande bretonne. A la naissance les veaux ont un pelage brun pâle qui devient brun foncé ou noir à maturité. Cependant certains animaux conservent un pelage brun pâle, fauve ou roux. Le poil est généralement plus pâle près de la ligne de dos, autour du museau et près du pis. Généralement la peau du corps est pigmentée de noir.

    Caractéristiques :         

    Elle est appréciée pour sa fertilité et sa facilité de vêlage. De plus elle est considérée comme l'une des races les plus productives parmi les races les plus anciennes et rustiques au monde. Mais elle est aussi reconnue pour sa grande capacité pour le pâturage. De même comme elle est de petite taille elle est très apprécié pour les producteurs laitiers intéressés à produire du lait en utilisant un système de gestion à pâturage intensif. La race Canadienne leur permettra d’envoyer les animaux au pâturage plus tôt au printemps et plus tard à l’automne lorsque les conditions de pâturage humide feraient en sorte que les animaux plus imposants pourraient occasionner des dommages aux champs.

    Origine et répartition :

    Cette race provient du Canada mais la fondation de la race est basée sur des animaux importés de la région de la Normandie en France entre 1608 et 1610. Son livre généalogique a été ouvert en 1886 et en 1895, l’association des éleveurs de bovins canadiens français a été fondée. La nouvelle race "La Canadienne" demeure aujourd’hui la seule race laitière à avoir été développée dans le continent nord-américain.

     

    Fiche d’identité :

    La Froment du Léon :

    Morphologie :

    Elle est de taille moyenne, avec des membres fins et courts. Elle pèse en moyenne 550 kg à l'âge adulte. Sa robe est couleur froment (celle des grains de blé, une nuance grise de la couleur marron) uniforme, clair ou foncé. Sa tête est fine, légèrement allongée, au cornage en forme de lyre relevée. Son naseau et ses lèvres sont clairs.

     

    Caractéristiques :

    Elle produit environ 3 500 kg de lait par lactation, c’est un lait très gras, riche en carotène donnant au beurre une couleur dorée et une crème colorée.

    Elle nourrit bien ses veaux.

     

    Origine et implantation :

    Son berceau natal se situe dans les Côtes d'Armor. Son implantation est strictement française. Elle est issue d'une vieille souche bretonne qui a donné le type actuel après sélection dans la région du Léon (extrémité Nord-Ouest de la Bretagne, dans le département du Finistère). Certaines de ses ancêtres ont embarqué dans le port de Saint-Malo vers l'île de Guernesey pour donner naissance à la Guernesiaise, qui lui ressemble beaucoup. Son lait très gras lui a valu longtemps d'être conseillée aux éleveurs pour augmenter le taux butyreux (teneur en matières grasses) de leur cheptel. Il n'était alors pas rare de trouver une ou deux Froments du Léon dans les élevages français. Avec la spécialisation des races, le nombre de Froments du Léon a rapidement diminué à partir du début des années 1950, alors qu'on en comptait plus de 25.000 têtes. En 1993, on en recensait 83, presque toutes installées en Bretagne, chouchoutées par des adorateurs. 

     

    Fiche d’identité :

    La jersiaise :

     

     

    Elle est considérée comme la 3ème race bovine laitière au monde, avec 5 à 6 millions de Jersiaire pure race. 
     

    Morphologie :

    Elle mesure entre 1,25 et 1,33 mètre au garrot, elle est mince et squelettique puisqu'elle ne pèse qu'entre 350 et 450 kg. Le taureau pèse entre 600 et 700 kg. Sa robe est fauve plus ou moins foncée (elle peut avoir des nuances beiges ou au contraire brun foncé) généralement unie, mais sa tête est plus foncée. Il arrive que quelques fois sa robe a de petites blanches éparses.

    Ses cornes sont courtes et ramenées vers l'avant.

     

    Caractéristiques :

    Elle est appréciée pour la composition de son lait qui est le plus riche en protéine des races bovines, sa production : environ 5 100 kg par lactation.

    Ses qualités laitières en 2004 :

    • femelles contrôlées : 2257

    • lactation corrigée : 5 494 kg

    • taux brutyreux : 56,2 °/°°

    • taux azoté : 40,3 °/°°

    Elle est aussi appréciée pour ses facultés d'adaptation à la diversité de types d'élevage et de conditions géographiques et climatiques. De plus, elle bénéficie d'un squelette et d'un métabolisme qui lui confèrent une longue longévité. Enfin elle est appréciée pour son aptitude au vêlage.

    C’est aussi un animal docile voir très affectueux avec ses propriétaires, elle est parfois utilisée comme tondeuse à gazon écologique pour les amateurs ayant un terrain à entretenir.

     

    Origine et implantation :

    Elle est originaire de l'île de Jersey (qui est une île Anglo-Normande). Elle a été introduite sur le continent au cours du XIXème siècle. En France elle est surtout implantée dans l'Ouest mais on la trouve sur l'ensemble du territoire dans plus de 60 départements. Depuis son arrivée en France en 1850 on compte 10 000 individus dont 3 500 vaches et 24 taureaux. Elle est donc peu répandue en France contrairement à d’autres pays comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis.

     

     

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    Prunier en Sologne  

     

     

    Fiche d’identité :

    Prim'Holstein :

      

    Première race laitière au monde et première race bovine française. 

    Morphologie :

    Son poitrail et son mufle sont larges, ses membres sont robustes, sa tête est courte et ses mamelles sont volumineuse. Efflanquée, avec des hanches saillantes, elle pèse en moyenne 700 kg pour une hauteur au sacrum de 1.45 mètre.

     

    Caractéristiques :

    Elle est dotée d'une excellente morphologie fonctionnelle, c'est-à-dire une mamelle adaptée à la traite mécanique, une capacité corporelle permettant une valorisation optimale des fourrages, un bassin légèrement incliné facilitant les vêlages et des membres assurant une bonne locomotion. Elle affiche les meilleures productions en lait et en matière protéique, ainsi il n'est pas rare que les meilleures vaches atteignent des productions annuelles allant jusqu'à 10.000 kg de lait. La production moyenne se situant autour de 8.470 kg. De plus elle bénéficie d'une vitesse de croissance rapide, en effet les génisses vêlent facilement à deux ans. Enfin, elle est dotée d'une grande adaptabilité : elle s'acclimate à tous types de milieux et à tous types d'alimentation.

     

    Origine et implantation :

    Longtemps connue sous le nom de Française Frisonne Pie noir, patronyme qu'elle devait à ses anciennes origines hollandaises, elle apparait en France au XVIIIème siècle, où ses aptitudes laitières ont rapidement fait sa renommée.

    Son développement est spectaculaire jusqu'après la deuxième guerre mondiale, avec la mise en place du contrôle laitier et une sélection basée sur le taux butyreux du lait (teneur en matières grasses). Ce n'est qu'en 1990 qu'elle a été baptisée Prim'Holstein, à la suite de l'apport de sang de vaches Holstein américaines (descendant également de la Frise hollandaise). Elle se distingue aujourd'hui de la Holstein par le taux protéique de son lait, indispensable à la fabrication du fromage.

     

    Cette véritable usine à lait domine le troupeau laitier français depuis le milieu des années 1950. Cette vache, qui se fait encore de temps en temps appeler Hollandaise, ou Frisonne, est la « vache à lait » de nombreux pays à travers le monde.

     

    Elle est aujourd'hui présente sur tout le territoire français mais sa place est particulièrement importante dans les bassins laitiers du Grand Ouest, du Nord, du Nord est et du Sud Ouest. Elle représente plus de 70 % des effectifs contrôlés et assure environ 80 % de la collecte laitière nationale. 

      

    Fiche d’identité :

     Red Holstein : 

    Morphologie :

    Même que la Prim’Holstein, c’est-à-dire un bassin facilitant le vêlage, des mamelles volumineuses apte à la traite mécanique.

     

    Caractéristiques :

    Sa couleur apparaît spontanément  chez quelques individus. Or, la sélection d’un critère esthétique sur une population sélectionnée entraîne une régression de la production. Elle est donc moins performante que la Prim’Holstein mais avec un rendement aussi élevé.

     

    Origine et implantation :

    Race bovine européenne issue d’une sélection chez la Prim’Holstein de la variante pie rouge de la robe. Elle est présente en France mais L’OGER (le centre d’insémination français) ne reconnaît pas encore cette race car il n’y a pas encore de taureaux disponibles en vente de dose. Elle est donc considérée comme une Prim’Holstein à robe rouge.

     

    Fiche d'identité :

    La rouge flamande :

     

     

    Morphologie :

    C'est une race de grande taille en effet la femelle mesure environ 1,37 mètres au garrot pour un poids d'environ 700 kg alors que le mâle mesure environ 1,47 mètres pour 1 100 kg. Sa robe est uniformément rouge acajou cependant les mâles sont d'une couleur rouge plus foncée, presque noire. Les taches blanches limitées sont néanmoins tolérées. Enfin ses cornes sont claires et les pointes noires.

    Caractéristiques :

    La Rouge Flamande est une race spécialisée pour le lait en effet la production moyenne s'établit à 6 600 kg de lait par lactation, avec un taux de matière grasse de 40,2 g/l et de protéines de 32,6 g/l. Son lait, grâce à sa richesse en protéines, est à la base de la production de certaines spécialités fromagères régionales comme le maroille. Elle est aussi appréciée pour sa longévité et pour sa production de viande.

    Origine et répartition :

    La Rouge Flamande ou Rouge du Nord appartient au rameau rouge de la Baltique. Elle est venue du nord-est de l'Europe par l'Allemagne et la Belgique au cours du Moyen-Âge. Cette race figure parmi les plus anciennes de France d'ailleurs son livre généalogique a été ouvert en 1886.
    Le cheptel, qui était l'un des plus importants de France au début du XXème siècle a fortement décliné en effet il a subi des pertes très importantes lors de la deuxième guerre mondiale du fait des bombardements mais aussi des réquisitions. Vers 1965 le cheptel a reçu des apports de sang de rouge danoise.
    Nous trouvons cette race surtout dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Aujourd'hui il y a environ 2 500 vaches, effectif qui est limité du fait de la concurrence de races plus performantes comme la Prim'Holstein. En 1977 un plan de sauvegarde de la race a été lancé ainsi l'effectif est aujourd'hui stabilisé. Nous pouvons rencontrer des vaches de cette race en Chine, au Brésil et en Australie.

    Il reste encore une petite population de flamande originelle ; environ 140 vaches ; qui n'a pas subit de croisements.

     


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