• Les marais

    Les paysages d'eaux :

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    En géographie un marais est un type de formation paysagère au relief peu accidenté dont le sol est recouvert en permanence ou par intermittence d'eau stagnante. Généralement cette couche d'eau est peu profonde et couvert de végétation. On parle aussi de zone humide. 

    Dans cette catégorie de paysage nous avons 5 familles :

    - les marais asséchés ou drainés,

    - les polders et les hortillonnages,

    - les marais "mouillés" et les marais salants,

    - les tourbières,

    - les pays d'étangs.


    Les marais asséchés ou drainés :

    Nous retrouvons ce genre de paysage entre les estuaires de la Loire et de la Gironde. C'est entre autre le Marais Breton, le Marais de Charente et le Marais Poitevin mais aussi le Marais de Carentan.

    La conquête de ces nouvelles terres a débutée au Moyen-Âge par l'initiative des moines. Ils ont créés des digues afin de séparer les marais de la mer. Cependant ces marais ont connu une évolution au cours du temps, en effet, l'homme les a sans cesse modifié afin de les adapter à leurs activités. Néanmoins ils sont généralement dédiés à l'élevage quoique grâce aux travaux récents de drainage se développe de plus en plus différents types de cultures notamment les cultures de maïs.

    * Le Marais Breton : Situé entre Bourgneuf-en-Retz au Sud de la Loire-Atlantique et Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, le Marais Breton est une vaste étendue plate et peu cultivée. Il représente environ 45 000 hectares, fortement endigué et structuré par un réseau dense et complexe d’étiers et de fossés.

     

    L’eau occupe environ 20 % du marais en période hivernale. Contrairement aux autres marais, celui-ci est habité, en effet on y trouve des résidences principales ou secondaires et des sièges d'exploitation agricoles. Autrefois nous avions aussi des petites fermes dispersées que l'on appelle des "bourrines" (fermes qui étaient bien adaptées au milieu puisqu'elles étaient basses ce qui permettait une moindre prise au vent, aujourd'hui elles sont de plus en plus rare).

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    De plus les prairies sont très présentent ainsi que l'élevage. Dans ce Marais il n'y a pas de clôture du fait que les étiers entourent les parcelles, les séparant par la même occasion.

    * Le Marais Poitevin : Situé entre la Vendée et la Charente-Maritime, il est né du comblement de l'estuaire de la Sèvre niortaise par les alluvions conjointes de la mer et de la rivière. Le Marais a été asséché pour la première fois au XIIIème siècle suite à l'initiative des moines de l'abbaye de Maillezais. Puis au XVIIème il y a eu le développement de canaux de drainage. A cette époque le paysage est un paysage typique de marais composé de prairies inondables déstinées à l'élevage, d'arbres (saules, peupliers,..), de grandes fermes et de barques parcourant les canaux (seuls moyens de locomotions). Depuis les années 1960 ce paysage a évolué, en effet il a connu une profonde mutation avec une nouvelle de drainage.

    Quelles sont les deux principales composantes des marais ?

    L'eau et la prairie.

    Les polders et les hortillonnages :

    - Polder :

    Le terme polder est un mot néerlandais qui désigne une terre endiguée. C'est une étendue artificielle de terre dont le niveau est inférieur à celui de la mer. Ces régions sont entourées de digues, pour éviter l'inondation par les eaux marines ou fluviales, draînées et mise en valeur. Si on en trouve en France la grande majorité des polders se trouvent au Pays-Bas.

    On rencontre des polders en flandre maritime entre Calais et Dunkerque, dans ces polders la principale caractéristique est la géométrie des parcelles.

    - Hortillonnage :

    Ils forment un milieu naturel où l'eau et la terre se disputent l'espace des méandres de la Somme autour de la ville d'Amiens. Nous rencontrons aussi ces hortillonnages sur différentes communes autour de cette ville comme celle de Camon, de Longueau ou de Rivery (Dans la région d'Amiens, les hortillonnages s'étendent sur 300 hectares). De plus il arrive qu'il y ait une si grande promiscuité avec les habitations qui certaines maisons ont un accès direct sur les cours d'eau ou sur les parcelles de terre.

    Néanmoins si ce type de milieu n'est pas uniquemais se retrouve aussi dans d'autres régions Française, c'est quand même vers Amiens qu'il est le plus caractéristique et le plus protégé.

    Ce mot "hortillonnage" vient du latin "hortus" qui veut dire "jardin". La culture des légumes, fruits et fleurs y est en effet pratiquée depuis des centaines d'années.

    Ce milieu n'a sans cesse été modifié, en effet il a été remodelé et agrandi par les hommes au fil des siècles.

    Le principale qualité est au niveau de la production maraîchère qui est réputée pour sa qualité et sa fraîcheur. L'entretien des hotillonnages se fait par des "hortillons" (ce sont des personnes qui travaillent sur les hortillonnages). Ils permettent ainsi d'éviter l'envasement des canaux qu'ils curent, fertilisent la terre par l'apport de cette boue organique naturelle et consolident les berges en la plaquant pour former un plan incliné lisse.

    Les marais "mouillés" et les marais salants :

    Nous trouvons les marais salants sur le littoral notamment dans le Morbihan et la Charente-Maritime. Les marais salants ou salines sont un ensemble de bassins de faible profondeur qu'on appelle des "carreaux". C'est dans ces marais qu'est récolté le sel (obtenu par évaporation de l'eau de mer). Cette récolte du sel est une structure agricole que l'on nomme la saliculture. Même si cette récolte a regressé est elle toujours l'apanage des paludriers (ce sont les personnes qui récoltent le sel) de Guérande et de quelques salines dans les îles de Noirmoutier de Ré.

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    Fonctionnement d'un marais salant : 

    Les travaux d'entretien du marais salants se font l'hiver et au printemps.

    Les bassins ont une forme géométrique particulière, ils sont séparés par de haut talus de terre. L'eau de la mer y arrivant par un réseau d'étiers selon les marées. Grâce à l'action du soleil et du vent, l'eau se réchauffe pour s'évaporer ensuite. La récolte du sel a lieu entre juin et septembre, durant ce moment seuls les tas de sel que l'on appelle des mulons dépassent de l'horizon.

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    Les jardins de marais ont généralement des inondations lors de trop grandes périodes de pluie.

    Comment se forment les marais ?

    Les marais se forment dans des zones mal drainées par le réseau hydrographique à sous-sol imperméable. Ils sont situés dans des zones peu accidentées soit à proximité de cours d'eau, de la mer ou dans des dépressions privées d'écoulement vers la mer (endoréisme).

    L'écosystème :

    Les marais abritent une importante vie sauvage. On y trouve ainsi des oissons et amphibiens qui s'y reproduisent et s’y nourrissent des insectes qui émergent de ces eaux peu profondes. Hors de l'eau, ces insectes servent aussi de ressource alimentaire aux oiseaux et chauves-souris jusqu'à plusieurs kilomètres de la zone. Ils jouent donc un rôle considérable sur la faune locale.

    Aujourd'hui nous y trouvons aussi de très nombreuse espèces rares comme la Gratiole officinale, le Piment royal pour la flore, le Butor étoilé, les Marouettes ou la Sarcelle d'été pour les oiseaux et le Campagnol amphibie pour les mammifères.

    Valorisation des marais par l'homme :

    Depuis longtemps, l'homme a asséché un grand nombre de marais, difficiles à exploiter et réputés insalubres. L'impact sur la faune et la flore mais aussi sur le cycle de l'eau est aujourd'hui considérable et la plupart des milieux humides qui n'ont pas été détruits font l'objet aujourd'hui de mesures de protection.

    Localement, sur certaines zones humides aux sols plus légers et où les eaux des inondations apportent chaque hiver de nombreux éléments nutritifs, l'homme a développé des cultures très productives = le maraîchage.

    Qu'est ce que le marécage ?

    C'est une zone recouverte de marais.

    Les tourbières :

    Ces zones humides sont caractérisées par l'accumulation progressive de la tourbe. Le sol a une très forte teneur en matière organique végétale peu ou pas décomposée.

    C'est un écosystème particulier et fragile composé essentiellement de plantes adaptées à un milieu gorgé d'eau et dont les débrits s'accumulent. La décomposition de ces plantes donne la tourbe (matière contenant jusqu'à 50 % de carbone) ce qui en fait un puits de carbone.

    Qu'est ce que la tourbe ?

    C'est une roche végétale tendre constituée de 10 à 20 % de matière végétale peu décomposée et de 80 à 90 % d'eau. 

    Sur un résidu sec la teneur en carbone peut atteindre les 50 % en poids ce qui en fait un très bon combustible. La tourbe peut être de 2 couleurs différentes :

    - elle peut être blonde : dans ce cas elle provient des couches superficielles et est issue de la lente transformation des sphaignes (sorte de mousses bryophytes).

    - elle peut être brune : ici elle provient des débris de végétaux ligneux. Elle est alors plus âgée que la première et donc plus pâteuse et décomposée.

    Comment se forme t-elle ?

    Pour se former la tourbière a besoin de trois choses :

    - une forte humidité,

    - un relief qui retient les eaux de pluies et de ruissellements,

    - une température assez basse annuelle de 2 à 6°C.

    Que peut-on faire avec ?

    Il arrive que la tourbe soit utilisée en horticulture et en agriculture pour ses propriétés de rétention d'eau. Cependant si cette exploitation est menée à grande échelle elle entraîne la destruction irrémédiable de la tourbière, par exemple l'Irlande est connue pour l'exploitation de ses tourbières.

     Pays d'étangs :

    Les régions d'étangs sont caractérisées par la nature de leur sol et une faible pente. Nous trouvons ainsi dans ces régions la Sologne qui compte plus de 2 800 étangs, la Dombes, la Haute-Saône et son plateau des Mille étangs, la Brenne qui est le Pays des "mille étangs" ainsi que le Limousin. 

    Qu'est ce que l'étang ? C'est une étendue d'eau stagnante assez petite et peu profonde résultant de l'imperméabilité du sol. Ce plan d'eau continental peut-être d'origine naturelle ou anthropique, il est plus petit qu'un lac mais plus grand qu'une mare (qui est une étendue d’eau à renouvellement généralement limité et de taille variable 5 000 m² au maximum).

    Comment se forment les étangs ?

    La plupart sont le résultat d'aménagements humains :

    - par la mise en place d'une digue sur un cours d'eau,

    - ou par curage d'un endroit naturellement humide et alimenté par les eaux de pluie, de source, de ruissellement ou en creusant jusqu'en dessous de la nappe phréatique (c'est le cas des gravières).

    Généralement ce n'est pas récent, en effet par exemple en Europe de nombreux étangs sont contenus par des digues artificielles datant souvent des travaux hydrauliques des abbayes médiévales. Ces étangs (ou viviers) constituaient souvent des réserves d'eau et de poisson après que les grands drainages aient fait disparaitre nombre des tourbières et zones humides naturelles du paysage.

    Pour qu'un étang se forme il faut qu'il y ait une alimentation en eau mais aussi un sol imperméable ou une communication avec la nappe phréatique. Pour que l'alimentation en eau se fasse il peut avoir la mise en place d'un canal entre l'étang et une rivière ou autre.

    Quel entretien ?

    * Si l'étang est entouré d'arbres et situé en aval d'une zone soumise à l'érosion il faudrat donc un entretien régulier que l'on appelle un curage afin d'éviter l'envasement.

    * Si l'eau est eutrophisée pour limiter la prolifération de la végétation aquatique il faudrat faucher des roseaux et couper certains arbres le long des rives. 

    * Afin d'éliminer le trop plein grand nombre d'étangs sont constitués d'une grille qui peut-être creusée ou maçonnée dans la partie supérieure de la digue afin d'évacuer le surplus d'eau lors d'une crue.


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