• La Haute-Normandie :

    Dans la Haute-Normandie nous avons quatre grandes régions naturelles :

    - Le Pays de Caux :

    Géographie :

    Cette région est comprise entre Rouen, Dieppe et le Havre. Elle forme grossièrement un triangle, elle est bordée au nord et à l'ouest par la Manche. Généralement cette région se termine à l'ouest de la forêt d'Eawy et de la forêt Verte. On distingue aussi le « Petit Caux »qui est la région littorale située entre Dieppe et le Tréport. 

    Cette région est longtemps restée enclavé du fait des hautes falaises de craie que l'on rencontre sur une majorité du littoral, ce qui représentait des obstacles naturelles aux transports et aux communications.

    Les falaises de Dieppe, Septembre 2007

    Géologie :

    Cette région est un vaste plateau sédimentaire à la surface légèrement ondulée. Il connaît une légère élévation vers l’est en passant de 100 à 180 mètres d’altitude. Il se termine par le plus bel ensemble de hautes falaises en France, qui atteignent les 110 mètres de hauteur au Cap Fagnet, à Fécamp.

    Ce plateau appartient à l'ensemble géologique du Bassin Parisien. Le sous-sol est constitué d'une grande épaisseur de craie qui peut atteindre les 200 mètres de profondeur. Il est couvert d’une couche d’argile à silex et d'un limon fertile. Dans ce plateau nous avons aussi la présence de quelques accidents tectoniques, ce qui a donné l'anticlinal de Villequier et de Yverville.

    Ce plateau est aussi entaillé par des vallées et des vallons tapissés d’alluvions et de sédiments :

    * les vallées humides : parcourues par un fleuve ou une rivière, elles possèdent un fond plat et large de quelques centaines de mètres. Elles s'ouvrent sur la Manche au nord ou sur la Seine au sud. Elles sont plus nombreuses et plus longues au nord.

    * les vallées sèches et les valleuses : elles coupent également le plateau de craie par exemple à  Étretat. Elles n'ont pas d'écoulement en surface et sont peu peuplées, sauf à leur embouchure. Les versants sont boisés car la craie affleure à cause de l'érosion : il est donc impossible de pratiquer l'agriculture. Certaines valleuses sont « suspendues » à cause du lent recul de la falaise : elles ne permettent pas d'accéder directement à la plage.

    Les falaises :

    Les falaises crayeuses ont tendance à reculer en effet celles-ci sont touchées par l'érosion. Cependant ce recul touche de plus en plus la population cotière trop près installées du rivage. Ainsi cette menace engendre aujourd'hui une politique de défense.

    Cette érosion du littoral résulte des caractéristiques géologiques du milieu mais aussi de son orientation. En effet le rivage  est exposé aux flux d’ouest perturbés et la faible résistance des matériaux induit des vitesses de recul importantes. L'érosion résulte aussi de l'influence des vagues :

    - par leur plasticité : ce qui leur permet de s'introduire partout, les vagues sont en effet capables d'ouvrir des couloirs là où il y a des fissures mais aussi dans les trous des rochers en y creusant des grottes et des tunnels.

    - par leur poids : une vague qui heurte un escarpement provoque une pression de l'air deux fois plus importante que la sienne. La masse d'eau qui retombe a son poids qui augmente due fait de l'accélération et de la pesenteur, elle va donc exercer un travail de destruction important.  

    - par leur retour à la mer, par ruissellement ou infiltration : l'eau de la vague qui jailli sur la surface de la côte rejoint la mer par ruissellement, quelque fois par infiltration. 

    - par leurs projectiles: La vague use les parois des côtes par la « mitraille » de galets et de sable qu'elle projecte. Ce sont des matériaux arrachés de la côte par la mer qu’elle a arrondis en les roulant et qui lui servent d’outils pour accentuer son œuvre de destruction.

    Sous l’assaut des vagues, la côte élevée s’effondre par pans entiers, la partie qui subsiste forme une paroi à pic ou "falaise" abandonnant des débris qui forment en avant de la falaise des îles, des écueils et une « plate-forme d’abrasion ».

    La falaise est ensuite attaquée : à la hauteur des vagues sa base se creuse en une cannelure (encoche visible dans toutes les falaises), au-dessus de laquelle la partie haute se trouve en surplomb. Cette partie en saillie s’effondrera à son tour et ses débris formeront une terrasse, que l'on nomme "fausse falaise" en Normandie, qui protégera la nouvelle falaise pendant le temps que la mer mettra à en débiter les morceaux.

    Exemple de la ville de Dieppe :

    Dieppe est situé à l'embouchure de l'Arques dans la Manche. Son nom trouverait son origine autour de l'an mille quand les Vikings ont appelés le fleuve se jetant dans la Manche à cet emplacement la "Deep", en raison de sa profondeur importante.

    Cette ville fut longtemps découpées en deux quartiers (Est et Ouest) par le fleuve. Le quartier est aurait pris l'appellation du Pollet par la contraction linguistique "Port de l'Est". Aujourd'hui c'est une presqu’île depuis le creusement, en 1848 d'un bassin supplémentaire au port.

    Port de Dieppe, Septembre 2007

    Cette ville est un port de commerce mais c'est aussi le port de plaisance le plus proche de Paris.

    Château de Dieppe

    - Le Pays de Bray :

    Cette région est un lieu d'échanges et de contacts entre le littoral Haut-Normand, le Bassin Parisien et la Picardie. Ce milieu correspond à un anticlinal érodé du bassin parisien, cette érosion a fait apparaitre les couches argileuses dans une région en forme elliptique, ce qui lui a valu le nom de "boutonnière du pays de Bray". Elle est bordée par des cuestas crayeuses de 60 à 100 m de dénivellation. Cette boutunière s'étend sur environ 80 km de long et 15 km de large entre Neuchâtel et Beauvais, elle est caractérisée par un bocage herbager qui est principalement voué à l'élevage bovin et à la production laitière. Cependant nous y trouvons aussi des forêts et des terrains destinés aux grandes cultures.

    - La vallée de la Seine :

    La seine :

    La Seine est le premier fleuve de France car il a toujours été un axe vital autour duquel se sont développés le peuplement et l’activité humaine. Elle prend sa source au plateau de Langres et après une course de 776 km, se jette dans la Manche, par un large estuaire fermé au nord par le cap de la Hève.

    Elle a un modelé complexe, résultat du travail du fleuve et des méandres qui entament les plateaux crayeux et limoneux de l’ouest du Bassin Parisien.

    La vallée de la Seine présente une grande diversité naturelle et botanique mais est aussi un paysage remanié par touches successives de l’homme. Cette vallée entaille le plateau calcaire qui occupe la majeure partie du département. Entre Rouen et le Havre le fleuve étale ses méandres bordés de coteaux crayeux, de terrasses sablonneuses et de prairies humides.

    - Le Marais Vernier :

    C'est un ancien méandre de la Seine, il forme un amphitéâtre naturel de 45 km2 entre la Seine et les collines boisées. Ce cirque paysager bénéficie d'un microclimat particulier ainsi que d'une faune et une flore d'une grande richesse. Il a connut de nombreux endiguements. La digue des Hollandais au XVIIème siècle et celle du XIXème siècle ont figé le cours actuel de la Seine et asséché en partie le marais en le rendant plus accessible à l'entreprise humaine.
    Le paysage résulte des relations entre l'homme et les contraintes naturelles. Les bois demeurent sur le haut de la pente et protègent de l'érosion les cours plantées de vergers. Au niveau de la route, la pente se raccorde au marais proprement dit, lieu de fauche et de pâturage prolongé par les zones céréalières au nord de la digue.


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