• Les fêtes de la Tour Blanche

       

    Les fêtes de la Tour Blanche ont eu lieu le 22, 23 et 24 mai 2009 à Issoudun, c'était la 15ème édition dont 10 consacrée au théâtre de rue.

    Le vendredi soir nous avons assisté à un feu d'artifice au Parc François Mitterrand.

    Cette année nous avons eu droit à un pseudo tournage de film et même au casting des figurants de celui-ci ! De nombreux candidats se sont présenté au casting, des plus jeunes au plus âgés. A notre arrivé sur place, nous avons pu voir un spectacle dans ce casting, en effet les acteurs avaient chacun un rôle loufoque, notamment la comédienne qui était assise avec ses lunettes de soleil avec un air autun et dédaigneux. Pendant le casting, un candidat assis près de nous en costume, s'est levé et dirigé sur scène en leur jetant « vous avez oubliez quelqu'un ! », il s'est ensuite présenté comme un directeur artistique et a entrainé les acteurs dans son imagination, en s'adressant particulièrement à l'actrice en lui disant « C'est vous que je veux ! ». Lorsqu'il est revenu s'asseoir, la comédienne, qui y croyait vraiment, s'est approché de lui en lui demandant si c'était vrai, il lui répond que non, elle s'en va l'air dépité. L'après-midi nous avons assisté au spectacle dérapage de la Compagnie Carnage Productions, le début est un peu bizarre, un homme déguisé en Dark Vadors fait de la musique au bas d'une maison, au bout d'un certain temps un homme regarde par la fenêtre en lui disant que le spectacle est plus lion et que s'il contenu il va appeler les policiers. Dark Vador continu, puis se sauve lorsque la voiture de police se fait entrendre. Les policiers sont tout juste sortis des cours théorique et tente de mettre en pratique ce qu'ils viennent d'apprendre. L'homme qui les a appelé va s'avérer être un forcené armé. En soirée nous avons assisté au tournage du film, je devrais plutôt dire au spectacle de tournage. Là encore un bon moment passé, drôle, basé sur le burlesque. Le lendemain, nous avons vu la Lucarne qui nous a ammené dans différents contes fantaisistes. Nous avons ensuite assisté au spectacle de Leandre et David (Play), pendant que David jouait au piano, Leandre fait le clown à partir de presque rien. Il a par exemple repéré un vélo et s'est précipité dessus pour en faire puis le laisser en cadeau à un enfant. Il a aussi jouer avec un bébé, le prenant dans les bras, il lui a mis un petit ballon qui en le gonflant à fait comme si le bébé s'envolait. Le dernier spectacle que nous avons été voir était celui des Alama's Givrés, la famille Baratin, en possession  du dernier litre d'essence de la planète, nous raconte l'histoire un peu farfelu par laquelle ce dernier litre est arrivé entre leur main.

    Les fêtes de la Tour Blanche étaient organisées par la Communauté de Communes du Pays d'Issoudun et l'office de Tourisme avec le soutien de la Région Centre et du Conseil Général de l'Indre.

        


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  • Réhabilitation du jardin public

    Depuis quelques jours nous assistons à la réhabilitation du jardin public. Ce lieu, qui fut construit sur l'ancien cimetière présent du XIIIème siècle jusqu'en 1798 année où il fut fermé pour des questions d'hygiène, est le plus ancien parc de la ville.

    Carte postale du kiosque

      Il a déjà connu des rénovations notamment avec la création du centre des congrès des champs élysées qui a remplacé le bassin et la salle des fêtes. Aujourd'hui, il ne va plus avec l'ouvrage. 

    Le bassin

    Le centre des congrès

    La construction du centre des congrès avait été le lieu de fouille archéologique ! 200 squelettes datant du XVIIème siècle avaient découverts dans des fosses communes. Les conditions de leur décès n'avaient pas été éclaircie (pestes, autres épidémies). C'est dans le cadre de fouilles de sauvetage que les sépultures ont été révélées. Les archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) pensaient tromber sur des sépultures individuelles, classiques du fait qu'ils creusaient au-dessus de l'ancien cimetière de la ville. Or dès juillet 2002, ils découvrirent 3 sépultures collectives contenant respectivement 22, 15 et 17 personnes, adultes et enfants, hommes et femmes. Les premières études montrairent que les corps étaient alignés, les adultes au fond, tête bêche et les enfants au-dessus. Aussi des pièces de monnaie y furent trouvées datant de 1647 et 1649, ce qui a pu permettre de dater les décès à la fin du XVIIème siècle. En fin de compte 12 sépultures communes orientées dans le même sens, chacune contenant au minimum 15 individus furent découvertes. 200 squelettes au total ont été déterrés mais le cimetière se poursuivant au-delà de la zone fouillée, il y en a sans doute beaucoup d'autres.

    D'après le maire de la ville, André Laignel « Il est difficile de décider d'abattre des arbres mais la responsabilité pénale du maire et de la ville serait engagée si un accident se produisait pendant cette période à risque. C'est un principe de précaution, d'autant que ce parc est très proche du collège Balzac. »
    Et d'après l'artcile paru dans la nouvelle république "la plantation d'arbres ayant lieu à l'automne, c'est bien la raison pour laquelle le parc va être préparé dès maintenant. Vingt-huit arbres vont être écrêtés puis abattus, après quoi, il faudra dessoucher. Ces travaux sont prévus pour durer une quinzaine de jours." Or généralement la coupe des arbres a lieu fin automne et en hiver en hors sève pour de nombreuses raisons. Nous pouvons nous demander si leur abattage n'a pas plutôt un rapport avec le fait que le tour de France va arrivé près du centre du congrès et que le jardin public va servir de parking !

    Le jardin doit connaître une réhabilitation du fait que certains des arbres qui s'y trouvent sont potentiellement dangereux comme ont pu le mettre en évidence les rapports de l'ONF (Office Nationa des Forêts) de 2001, 2004 et 2008 en concluant à la dangerosité de certains arbres du jardin public.

    Conséquence : Depuis le début de la semaine dernière les tronçonneuses, broyeuses et autres raisonnent dans le quartier. L'abattage des arbres à déjà fortement avancés. Au début du projet il était prévu de n'abattre que les arbres les plus fragiles et donc les plus dangereux qui se trouve être les plus vieux et les plus beaux, les autres devaient être préservé et de nouveaux arbres replantés. Or lors des visites sur place nous nous rendons compte que tous les arbres vont subir le même sort ! 

     

    Aussi le kiosque présent sur place depuis le XXème va lui aussi être détruit pour laisser place à un nouveau kiosque plus en harmonie avec le centre des congrès. Selon Le Pays d'Issoudun le projet doit "redessiner le parc, en conservant  les arbres qui peuvent l'être, et en replantant peut-être d'essence identique. Il s'agit aussi de permettre à cet espace de retrouver sa vocation de lieu de spectacles en plein air. [...] Par sa forme circulaire et ses caractéristiques, l'actuel kiosque est en effet mal adapté à l'accueil des spectacles et de concerts tels qu'on les entends de nos jours."  

    Le kiosque a ses débuts

    Le kiosque aujourd'hui, mai 2009

    Pour les travaux paysagers et le kiosque, les travaux vont s'étaler de mi-septembre à décembre. Le parc devrait rester un espace ouvert à tous.

    Cette réhabilitation est aussi accompagnée de nombreuses mécontentements de la part des habitués du jardin public qui ont l'habitude de s'y promener, de discuter à l'ombre des marronniers sur les bancs publics. Pour de nombreuses personnes certains des arbres (notamment les plus jeunes) n'avaient pas de raisons d'être coupés du fait qu'ils n'étaient pas dangereux et qu'ils occupent une grande place chez les riverains. Sans oublier les oiseaux et pigeons qui chaque année font leur nid dans les arbres du jardin public et dans le kiosque; les pauvres vont être délogés ! De part sa proximité avec le collège Honoré de Balzac, la place du Sacré-Coeur et du Centre de Congrès fait de cet espace public un lieu fréquenté par de nombreux jeunes et enfants, puisqu'une petite aire de jeux y avait été aménagée il y a quelques années déjà (aujourd'hui elle n'est plus en très bon état; nombreux grafitis et dégradations en tout genre).

    lien 

     


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  • Issoudun

    Aujourd'hui je vous invite à faire un petit tour dans ma ville : ISSOUDUN.

    Issoudun se trouve dans le département de l'Indre (36) en région centre.  Située dans l'Est du département à la limite du Cher à mi-chemin entre Bourges et Châteauroux.

    La ville compte plusieurs monuments importants :

    La Tour Blanche, donjon du XIIème siècle attribuée à Richard Coeur Lion .

    Tour Blanche, photo prise de nuit, avril 2009

    Le Beffroi, il fut édifié avec les remparts au XIIème siècle servant de porte entre la ville et le château. Il fut détruit pendant les guerres de Religion en 1562, il a ensuite été restauré en 1583 dans un style Renaissance avec la mise en place des prisons qui ont servi jusqu’en 1914. Un tiers du bâtiment est enfoui du fait qu'en 1447, Charles VII a permis aux habitants de combler les fossés entre la ville et le château. 

    Le musée de l'Hospice Saint-Roch est  situé à l'ancien Hôtel-Dieu. Il fut fondé au XIIème siècle et reconstruit au XVème siècle. Cet édifice comprend une chapelle et des salles des malades datant du XIIème siècle ainsi que deux ailes des XVII et XVIIIème siècles.

    La basilique Notre-Dame du Sacré-Coeur, oeuvre du Père Chevalier, elle date de la deuxième moitié du XIXè siècle. Tout prêt de la basilique se trouve son parc privé sur 2 hectares. C'est dans ce parc qu'on lieu les grands pélérinages comme celui du 1er samedi du mois de Septembre.

    L'Eglise Saint-Cyr, fondée en 850 par Charlemagne, cette église était la rivale de l'abbaye Notre Dame située dans le château. Elle fut brûlée en 1636 par les Anglais et reconstruite dans le style gothique entre 1446 et 1483. 

    L'Hôtel de ville, c'est l'ancien château royal d'Issoudun.

    Un peu d'histoire :

    Le nom d'Issoudun est d'origine gauloise mais selon les auteurs le nom diffère (Exoldunum, Ypsoldun ou encore Isis Xoldun). Au XIIème siècle, Issoudun comporte trois parties distinctes :

    - la ville proprement dite où travaillent et vivent les bourgeois, artisans et marchands,

    - le château qui constitue la ville forte avec un gouverneur et une garnison,

    - les faubourgs en dehors des remparts, où les paysans, vignerons et maraîchers vivent. 

    A la fin du XIXè siècle la ville est devenue un centre important de pèlerinage à la vierge Marie.

     

    Un petit tour à Issoudun

    Le kiosque du jardin public


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    Nom latin : Anas platyrhynchos

    Famille : Anatidés

    Envergure : 51 à 62 cm

    Poids : 1,2 kg pour le mâle, 1.1 kg pour la femelle

    Longévité : 29 ans

    Reproduction :

    Période de nidification : Mars à août

    Nombre de couvaisons : une couvée

     

    Incubation : 28 jours

     

    Nombre d'oeufs : 8 à 12 oeufs vert grisâtre

     

    Accompagnée du mâle la femelle cherche un territoire, généralement elle le choisit à proximitié de son lieu natal. Il arrive que certaines femelles retournent sur le même site d'une année à l'autre. Le site de reproduction peut être près d’un étang mais il est généralement à une certaine distance de l’eau. Le nid, généralement construit au sol, n’est guère plus qu’une dépression tapissée de fragments d’herbe et de joncs ou d’autres matériaux trouvés aux alentours. Il est souvent bien abrité par des plantes herbacées de bonnes dimensions ou des églantiers ou d’autres arbrisseaux des prairies. Les œufs, dont la couleur peut varier d’une femelle à l’autre, d’un vert terne à presque blanc, sont pondus au rythme d’un par jour. La femelle peut ainsi pondre jusqu’à 15 œufs, mais le nombre habituel est compris entre 8 et 12.

     

     

     

     

    L’incubation ne commence qu’une fois tous les œufs pondus, de sorte que les canetons éclosent à peu près en même temps. Durant la période de ponte, et tout particulièrement au début de l’incubation, la femelle perd du duvet de son ventre et l’utilise pour garnir le nid. Lorsqu’elle quitte le nid pour se nourrir, la femelle recouvre les œufs avec ces plumes. En plus de garder les œufs au chaud, le duvet les soustrait à la vue des corneilles, des pies et des autres prédateurs capables de repérer facilement les œufs laissés à découvert. L’incubation, qui dure environ 28 jours, est assurée entièrement par la femelle. Dès l'éclosion, les canetons sont de charmantes petites boules de duvet. Leur dos est d’un brun sombre et rehaussé de quatre taches jaunes. Leur face et leurs parties inférieures sont jaunes, avec une tache foncée à l’oreille et une ligne brune au niveau de l’œil. Dès que les canetons sont secs, la femelle les conduit au plan d’eau le plus près.

    La femelle est une très bonne mère. Elle s’arrête à de nombreuses reprises pour rassembler et réchauffer ses petits. Si une personne ou un animal constituant une menace se présente, elle attirera habituellement l’intrus loin des petits. Vers 10 semaines, le plumage des cannetons ressemble beaucoup à celui de la femelle. À cet âge, leur mère les a quittés.

     

     

     

     

    Habitat : Il vit dans n'importe quelle sorte de zone humide que ce soit une rivière calmes, un étang, un marais d'eau douce ou salée, un lac d'eau douce, un estuaire et parfois aussi une baie côtière abritée. Quelques populations sont résidentes si les ressources de nourriture et les zones abritées sont abondantes.

     

     

    Nourriture : Contrairement à d'autres espèces de canards qui plongent pour trouver leur nourriture, le colvert est un canard de surface. Il se nourrit en eau peu profonde, en "basculant".  Il a un régime varié : glands, mollusques aquatiques, larves de phryganes, grenouilles, ... Les canetons mangent surtout des insectes.


    Plumage : Le mâle a un long corps gris, sa poitrine est brun-lilas. Le mâle tout comme la femelle a un miroir irisé bordé de blanc sur les ailes (ces une tache de couleur métallique), le mâle a des plumes recourbées vers le haut sur sa queue. Le croupion et les sous-caudales sont noirs. Sa tête et son cou présentent des plumes vertes irisées, séparées de la poitrine par un collier blanc. Son bec est grand et jaune et porte un onglet noir à son extrémité. Ses yeux sont foncés, ses pattes et ses doigts sont rouge orangé.

     

    Le canard


    La femelle est plus brune que le mâle, tachetée de chamois, blanc et brun foncé. Sa face est brun clair avec une ligne noire en travers des yeux. La partie supérieure de sa tête que l'on appelle calotte a des
     stries foncées. Les parties inférieures sont claires, sa  queue est blanchâtre, ses sous-caudales et son abdomen est claire. Son bec peut-être orange ou jaune avec quelques taches noires au milieu. Ses pattes sont rouge orangé.


    La femelle

     

    Voix : Il cancane, canquete, nasille. Le col vert est très bruyant surtout la femelle. Le mâle émet des grognements et des sifflements pendant la parade nuptiale. La femelle émet des séries de cancanements rauques.


    Comportement : Durant la parade nuptiale le mâle exhibe ses plumes brillantes, il nage autour de la femelle avec le cou tendu et ensuite, il projette sa tête en arrière sur son dos. Il dresse aussi son corps sur l'eau avec la poitrine gonflée et rejette un peu d'eau par le  bec tandis qu'il émet un léger sifflement. Puis, il dresse rapidement sa queue deux ou trois fois. A la fin, il hérisse les plumes de la tête, tend le cou juste au ras de l'eau et là, il nage dans tous les sens, comme s'il était fou ! Sans suit ensuite l'accouplement qui a lieu dans l'eau. La femelle choisit habituellement le territoire près de l'endroit où elle est née et certaines femelles reviennent chaque année au même endroit. La femelle est une excellente mère. Si elle est surprise au nid par un intrus, elle bat des ailes et lance des cris rauques en courant sur le sol, comme si elle était blessée. Cette attitude suffit en général à éloigner les prédateurs du nid.

     

    Les mâles demeurent sur leur territoire les 10 premiers jours de l’incubation, après quoi ils quittent leur partenaire pour se réunir dans de grands marais où ils perdent leur plumage nuptial et prennent une apparence assez semblable à celle des femelles. Ils perdent d’un coup leurs plumes de vol et, durant environ un mois, ils sont incapables de voler. Ils vivent alors cachés dans les roseaux jusqu’à ce que leurs nouvelles plumes aient poussé.  Les femelles, après avoir abandonné leurs petits, se rassemblent à leur tour dans les roseaux pour muer. À la fin de l’automne, les jeunes acquièrent le plumage caractéristique de leur sexe ; le plumage des mâles peut toutefois ne pas avoir tout son éclat avant la deuxième année.

     

     

     

     

     

     

           Le canard col vert

     

    Nom commun : Canard colvert

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    Moulin à vent


    Le moulin à vent est une installation destinée à produire de l'énergie méca
    nique à partir du vent. C'est l'ancêtre de l'éolienne, il était utilisé pour moudre les céréales, assécher les polders ou produire de l'huile.


    Plan d'un moulin :

     

    1 - Chapeau : C'est le toit ou la calotte du moulin à vent. Dans le cas du moulin à tour, il est mobile et glisse sur un chemin dormant. Celui-ci est soit une sorte de rail en bois, ou bien un système formé de patins glissant dans une entaille creusée dans la pierre du corps du moulin. Pour résister aux vents violents, le chapeau conique ne déborde pas de la tour.

    2 - Fût : C'est le nom donné à la tour qui constitue le corps du moulin. Elle peut être :

    - cylindrique (forme la plus ancienne et la plus répandue en France).

    - tronconique (généralement du XIXe siècle) à l'intérieur un plus vaste espace de travail destiné à recevoir plusieurs paires de meules.

    - polygonale, souvent à huit côtés.

    3 - Queue : Aussi appelée guivre ou gouvernail, cette longue tige de bois, solidaire du chapeau, permet au meunier d'orienter les ailes face au vent.  Au fil du temps, elle a pu être remplacée par un système de chaîne sans fin, agissant par un jeu d'oignons sur une crémaillère ou par une manivelle fonctionnant sur le même principe.

    4 - Ailes : Elles sont quatre et constituent le moteur du moulin à vent. Chaque aile est composé d'un axe médian, la vergue, qui supporte des barreaux transversaux. Sur cet ensemble, le lattis, on tend les toiles, deux par aile, en lin ou en chanvre.

    5 - Arbre-moteur : Axe en bois qui est l'élément essentiel du moulin. Il transmet l'énergie diffusée par le mouvement des ailes aux meules, grâce à un système d'engrenage. La tête de l'arbre est traversée par les vergues des ailes.

    6 - Rouet : C'est la partie de l'arbre-moteur. Cette grande roue dentée est située sur le même plan que les ailes. Au contact de ses dents en bois appelées alluchons, elle entraîne un engrenage horizontal : c'est le système du renvoi d'angle.

    7 - Lanterne : Appelée aussi pelote ou fusée, elle est constituée de 2 plateaux circulaires en bois reliés par 7 ou 9 fuseaux et transmet le mouvement du rouet aux meules.

    8 - Meules : Elles fonctionnent par paire. La fixe est nommée "dormante" ou "glissante" en dessous, la mobile "volante" ou "vivante", au-dessus.

    9 - Gros fer : C'est l'axe métallique, solidaire de la lanterne. Il transmet le mouvement à la meule mobile, quand il n'y a qu'une paire de meules, ou au hérisson, une grande roue dentée qui sert d'intermédiaire quand il y a plusieurs paires.

    10 - Trémie : Placé au-dessus des meules, ce gros coffre en bois en forme d'entonnoir, contient les grains avant qu'ils ne s'écoulent pour être broyés.
    Il est équipé d'une clochette qui tinte pour avertir lorsqu'il est presque vide : les meules ne doivent jamais tourner à sec.

    11 - Blutoir : Grand moule tapissé de soies, les laizes dans lequel la farine et le son sont tamisés pour être triés au sortir de la meule.

    12 - Goulotte : C'est un tuyau de bois par lequel s'écoule la farine jusqu'au rez-de-chaussée où le meunier la met en sacs.

    Source : Détours en France - Mars 2006 - N°104

     


    Origines :

    Comme beaucoup d'autres inventions arrivées en Europe, les moulins à vent seraient d’origine orientale. D'après certains, les Égyptiens les auraient connus plus de mille  ans avant J.C. Mais plus généralement on admet que les Arabes les ont hérités des Persans ou des Chinois. 
    Le Séistan, région aride d’Iran et d’ Afghanistan connaissait le moulin à vent dès le VIIe siècle. Toutefois, ce moulin prototye ou moulin persan
    est très différent des nôtres. L’arbre principal était vertical, et les pales étaient en matière végétale. Elles faisaient tourner la meule située à l'extrémité inférieure de ce même arbre. Il en existe encore de nos jours, dans cette région.
    En Angleterre, la présence d'un moulin est signalé dès l'an 870 à l'abbaye de Croyland. Mais d'autres sources anglaises attestent qu'avant le XII siècle, les moulins en Angleterre étaient soit à eau, soit de sang (chevaux).
    L’arrivée en France des tours ailées ou moulins turquois, a suivi le retour des Croisés de Terre Sainte. C’est entre cette époque et la fin de la guerre de cent ans que sont apparus les moulins à vent dans la plupart des provinces Françaises en commençant par la Provence.
    Les "statuts de la République d'Arles" promulgués par l'archevêque entre 1162 et 1180, mentionnent pour la première fois en Occident l'activité de moulins à vent.
    Quelques années plus tard, le "Péage de Tarascon" confirme le fait.
    Les premières illustrations connues dans l'état actuel des recherches remontent à 1270 dans le vieux rentier d’Audenarde ( représentation d'un moulin à vent et à eau ) et le psautier de St-Vaast d’Arras . Elles représentent toujours des moulins sur pivot. A cette époque, le moulin est déjà très répandu : un acte de 1251 en cite 21 dans la région du Nord autour de St Omer & Cassel.

    Une autre théorie s'affronte aux autres. Elle n'est pas sans intérêt. L'origine des moulins à vent en France serait du fait des charpentiers de marine. A cela plusieurs arguments. 
    -  Ils connaissaient comment utiliser les vents.
    - Le renvoi d'angle n'existait pas à cette époque sur les moulins d'Orient. Pourquoi les premiers moulins en France n'étaient pas verticaux ?
    - Et surtout, la forme des voilures ressemblant pour beaucoup à celle des bateaux. Au Nord, des voiles rectangulaires ( bord d'Atlantique, Angleterre, Belgique ) et au sud ( Grèce, Portugal ) des voiles triangulaires comme celle des felouques et des pointus à voile latine que l'on retrouvent en méditerranée.

    Cet édifice était très présent dans les campagnes jusqu'à la fin du XIXème siècle.

    Peu d'écoliers ignoraient autrefois le fameux "Meunier tu dors". Le meunier des campagnes n'avait pas toujours très bonne réputation, il était souvent soupçonné de mile mesquineries, des plus courantes comme mouiller la farine aux plus importantes comme l'espionnage. Généralement cet édifice était situé à quelques kilomètres du villages et des chemins, aussi c'est sa silhouette qui a provoqué l'hallucination devenue mythique de Don Quichotte.

    Sous l'Empire la distance réglementaire fut établie à au moins 70 mètres de la route du fait que l'ombre des voiles apeurait les chevaux.

    Un moulin s'accompagne aussi de nuisance sonore, de ce soit le vent dans la toile des pales, les craquements de la charpente sous les efforts développés par la rotation de la meule. Au XVIIIème siècle Cassini (qui est l'auteur des premières cartes de France) utilisa les moulins à vent comme principaux points de repères.

    Aujourd'hui la majorité sont en ruines, dans un site exceptionnel, sont transformés en musée, gîte d'étape ou demeure particulière.

    Les moulins à vent dans le Berry

    Il existait plus d'une centaine de moulins à vent au XIXème siècle dans le Berry. 75 dans l'arrondissement de Bourges, 14 pour Sancerre, 52 pour ST Amand et lpus de 16 pour Néronde. Il y aurait eu 110 moulins à vent en 1850, d'autres ayant été construit plus tard comme c'est le cas pour Buzançais, Cuffy, Levet et St Loup des Chaumes. Près d'une trentaine existe encore aujourd'hui.

     

    La caractéristique principale de ces moulins est que parmi eux, à l'exception de 3, tous sont identiques : mêmes mensurations, même emplacement des ouvertures, même hauteur… Plus surprenant encore, le moulin de Nouan est une copie parfaite du moulin de Véreaux (près de Sancoins) distant de 70 km, alors que ce dernier n'a rien de comparable avec ses proches voisins de St Pierre le Moutier datant de la même époque, mais séparés par la frontière de Berry et du Nivernais.

    Il y a donc un moulin type du Berry : moulin tour à farine, en pierre, chaque porte opposée (orientée nord et sud) est surmontée de deux petites fenêtres, le toit est tournant, les chevrons de la toiture sont flottants et glissants, la lucarne à 3 pans et 2 joues, les ailes sont à voiles. L'ensemble est trapu. La plupart de ces moulins est jumelée avec un moulin à eau en contrebas. Ils semblent correspondre à une idée avancée par le statisticien du Cher Bruhau de Kelser et du prefet de l'Indre D'Alphonse qui suggéraient en 1805 de remplacer les moulins à eau (cause de perpétuels problèmes d'inondation de pré, de retenu d'eau…) par des moulins à vent.

    Moulin de Nouan :


    Situé dans l'Indre, il est la propriété de la famille Guyard. Le moulin date de 1810, il a été restauré en 1986. La charpente est d'origine mais le mécanisme date de la restauration du moulin. Il est ouvert au public sur rendez-vous par des bénévoles (2,5 euros).


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