• Les écolieux

    Qu'est ce que les écolieux ?

    Un écolieu ou "écovillage" est un site structuré autour d'un hameau, d'une ancienne ferme ou d'un bâtiment isolé à la campagne, ayant choisi de suivre les principes de l'Écologie. L'écolieu peut accueillir des vacanciers mais aussi des résidents. Un écolieu peut développer  une activité économique et lucrative locale ou une activité d'autosubsistance.

    Définition d'après le RFEV et Yann Thibaud :

    "Chacun a son propre habitat, son autonomie économique et idéologique, avec un esprit de partage et de solidarité. Un écovillage pratique les idées et techniques nouvelles ou traditionnelles visant à construire un futur durable. En résumé, la vocation des écovillages est de mettre en œuvre un mode de vie collectif écologique et juste."

    Cependant il existe de nombreuses définitions dont certaines peuvent être contradictoires.                                                                                                    Les écolieux existent et fonctionnent depuis plusieurs années dans toutes les régions du monde mais les réalisations les plus avancées et les plus importantes sont situées essentiellement dans les pays anglo-saxons.

    Le réseau : 

    Il existe un Réseau Global d’Eco-villages qui a été créé suite à l’engagement pris par les principaux chefs d’état mondiaux au sommet de Rio en 1992 pour un développement soutenable et respectueux de l’environnement.

    L'écovillage serait donc un lieu d’expérimentation et de démonstration des idées et technologies nouvelles propres à faire évoluer les sociétés humaines vers un futur désirable.

    Ces structures permettent aussi un développement économique et un apport d'habitants dans des régions souvent désertées.

    Ce mouvement n'est pas très développé en France en effet on recense seulement une vingtaine d'écovillages en projet ou réalisé.

    L’intérêt des éco-villages peut se définir par l’abord social, économique, écologique, culturel, juridique et financier.

     

    - Aspect social :

    Ces lieux permettent à de nombreuses personnes en difficulté morale ou financière de construire une vie nouvelle en accord avec leurs désirs réel et leurs idéaux. Même si ces structures ne donnent pas pour le moment un nombre massif d'emplois, il semble qu'une dynamique apparaît dans tout le pays, donnant lieu à un grand nombre de créations de ces nouvelles implantations rurales sous diverses formes.

    De plus ces structures seront le lieu de mise en oeuvre d’expériences diverses de solidarité locale, par exemple les SEL (Systèmes d’Echanges Locauxde biens et de services).

    - Aspect culturel :

    Dans ces différentes structures il y a un point capital : le refus de toute idéologie obligatoire ou dominante, de tout comportement sectaire ou de fermeture envers le monde extérieur.

    La référence à l’écologie est intéressante du fait qu’elle constitue une sorte de norme minimale, basique, qui implique une attitude de respect envers la vie et les êtres humains, mais qui n’amène à aucune allégeance idéologique et laisse à chacun sa totale liberté de conscience.

    La dimension humaine, la richesse des relations d’amitié, la persistance des désirs et de l’idéalité, constituent un axe majeur du mouvement des écovillages, celui qui déterminera leur création, leur succès ou leur stagnation.

    - Aspect économique : 

    La viabilité de l'écovillage suppose la création de structures économiques efficaces, alliée à la pluriactivité. Cependant les activités concernées doivent être conformes au respect des principes écologiques éthiques et sociaux définis par le cahier des charges.

    A revenu égal, le niveau de vie peut être plus élevé dans un écovillage que dans une ville, du fait que les postes principaux (alimentation et logement) sont moins importants, grâce aux jardins collectifs ou individuels et à la possibilité d’acquérir ou de louer son logement pour un coût relativement modique.

    - Aspect écologique :

    Le souci écologique se traduit par le choix :

    - de l’agriculture biologique qui s’avère peu onéreuse du fait par exmple de la suppression des engrais et des pesticides chimiques et utilisatrice de main d’oeuvre plus respectueuse des paysages et processus naturels.

    - de techniques et matériaux de construction sains, susceptibles de développer tout un nouveau secteur économique. La plupart de ces matériaux sont peu coûteux (bois, terre crue, chaux) mais tout à fait fiables et peuvent donner naissance à un habitat très abordable.

    - des énergies renouvelables (solaire, éolienne).

    - des systèmes de retraitement des déchets ménagers par le lagunage ou par les toilettes sèches à composter.

    De nombreux écovillages en France sont basé sur la restauration de maisons anciennes ou de hameaux abandonnés alors que la construction neuve est souvent moins coûteuse et permet davantage d’innovation. Néanmoins le souci architectural doit être prédominant, ainsi les exigences écologiques devant se combiner avec les considérations de cohérence, d’esthétique et d’adaptation aux besoins pratiques.

    - Aspects juridiques et financier :

    Sa spécificité et la diversité de ses activités, amènent ses promoteurs à recourir à des montages juridiques variés associant selon le cas SCI (sociétés civiles immobilières), SCEA (sociétés civiles d’exploitation agricole), groupements fonciers agricoles, associations loi de 1901, associations européennes, voire sociétés de droit étranger.

    La principale difficulté tient à la structure actuelle des plans d’occupation des sols qui ne prévoient de zones constructibles qu’à proximité des villages déjà existants, alors qu’un écovillage a vocation à s’installer dans un site nouveau ou abandonné.

    Les objectifs :

    - respecter l'être humain,

    - une économie à échelle humaine,

    - une démocratie directe,

    - préoccupations sociales,

    - solidarité, systèmes d'échange,

    - liberté de conscience,

    - intégration économique et culturelle dans le milieu local,

    - respecter l'environnement,

    - emploi de techniques non polluantes et de matériaux sains,

    - énergies renouvelables et recyclage des déchets.

    Quelles activités économiques peut on recontrer ?

    - l' agriculture biologique, la biodiversité, la permaculture,

    - l'accueil de visiteurs (tourisme, classes vertes, soins, remise en forme), un centre de formation ( apprentissage et information sur les activités présentes dans l’écovillage),

    - création de PME spécialisées dans un secteur technologique précis : par exemple dans le domaine de la santé, des matériels pédagogiques, des communications, de la construction saine ou des énergies renouvelables,

    - les activités artistiques et l'artisanat,

    - pépinière d'entreprises à critères éthiques,

    - les écoles alternatives, réinsertion, les centres de formation à l’ensemble des techniques pouvant servir à édifier une société plus avancée,

    - les chantiers de rénovation ou de construction : les chantiers de jeunes avec les possibilités de réinsertion,

    - les expériences pédagogiques nouvelles en partenariat avec le ministère de l’Education Nationale ou sous son contrôle. La plupart des projets d’écovillages se voulant innovants portent un intérêt tout particulier à l’éducation,

    - le développement des technologies de communication rendant possible pour de nombreuses professions le travail à distance, beaucoup de personnes exerçant déjà une profession pourront s’installer à temps partiel dans un écovillage en effectuant périodiquement des déplacements vers leur lieu d’activité initial.

    Chaque écovillage a son orientation, sa sensibilité et son fonctionnement propre.

    source :  http://ecolieudefrance.free.fr


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