• La permaculture :

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    Photo aliver

    La permaculture : un concept global

    Le mot permaculture est apparut en 1978, c'est la contraction de "culture permanente". La permaculture est née en Australie dans les années 1970, aujourd'hui elle est surtout développée dans les pays anglo-saxons. En France il existe seulement cinq associations.

    La permaculture vise à concevoir des habitats humains écologiques notamment des systèmes de production de nourriture. Cette philosophie d'aménagement du territoire et de renfort de l'esprit de communauté s'efforce par l'intégration harmonieuse des habitats humains, du micro-climat, des plantes annuelles et vivaces, des animaux, des sols et de l'eau, de créer des sociétés durables et productives. C'est un ensemble de pratiques et de mode de pensée qui vise à créer une production agricole soutenable, économe en énergie (que ce soit pour le travail manuel ou mécanique, mais aussi au niveau du carburant,...) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu'en d'autres ressources utiles, tout en laissant à la nature "sauvage" le plus de place possible.

    Elle utilise pour cela des notions d'écologie, de paysagisme, d'agriculture biologique et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain.

    thème central :

    conception de paysages écologiques producteurs de nourriture. L'accent est placé sur des pratiques traditionnelles comme le paillage ou les treillis, et l'intégration d'animaux pour recycler les nutriments ou brouter les mauvaises herbes.

    Le paillage

    Cependant la permaculture n'est pas restreinte aux techniques agricoles. En effet elle organise les rapports entre l'homme et son lieu de vie, sur les plans à la fois agricole, habitat et énergétique. Elle cherche à intégrer de façon harmonieuse et durable l'activité humaine dans l'écosystème naturel. Elle permet d'aménager l'espace et notre mode de vie à partir des ressources disponibles (l'espace, l'eau, le soleil, la végétation,... ). Cette pratique, tout en s'inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels, combine des savoir-faire anciens et des approches "modernes" pour obtenir un système de vie écologique stable et autogéré, de fait économe, autonome, fertile et dynamique.

    Les grands principes
    - Pas de Labour :
    En effet généralement quand on parle de travail du sol, on pense au travail mécanique ou manuel du sol. Néanmoins le travail du sol c'est aussi le travail des racines des plantes, le travail des micro-organismes qui décomposent la matière organique, le travail des vers de terre qui sur une parcelle d'un hectare représentent en masse le poids de deux boeufs qui retournent la terre et participent à sa structuration en permanence.
    Les labours profonds perturbent l'activité des micro organismes anaérobies (ceux résidant en profondeur et ne consommant pas d'oxygène) et aérobies (ceux de la superficie qui doivent disposer d'oxygène pour vivre). De plus ces labours provoquent une minéralisation rapide de l'humus stocké en profondeur.
    Bien sûr, on s'imagine mal un semis "nu" à même le sol. L'absence de labour s'accompagne de 2 mesures :
    • conserver une couverture permanente du sol, qu'il s'agisse d'engrais vert, de mulch (c'est un matériau végétal mort constituant un "tapis" protecteur),
    • semis de graines "protégées" : les graines sont humidifiées et roulées dans de la poudre d'argile avant "semis direct", ce qui les protège de l'extérieur. Lorsqu'un épisode pluvieux viendra humidifier la graine ainsi protégée, la levée de dormance aura lieu et la germination pourra commencer.
    - Pas d'engrais : 
    La terre abrite des centaines de millions de micro-organismes qui ne peuvent travailler de manière optimale et enrichir la terre que s'ils ne sont pas perturbés par des apport extérieurs. Hors les engrais possèdent de nombreux effets pervers et ne respectent pas la physiologie et la vitesse   de croissance des végétaux. Si on augmente leur vitesse de croissance, ils    se trouvent fragilisés et donc plus sensibles aux maladies et insectes, d'où la nécessité de recourir à une protection extérieure artificielle. De plus, les engrais ne se contentent souvent que d'apporter des composants majeurs (NPK) en négligeant les éléments secondaires (oligo éléments) qui sont pourtant nécessaires à la plante. Pour cultiver sans engrais, il faut toutefois pratiquer le retour à la terre des parties de la plante inutilisées après la récolte. En effet la plante s'insère dans un cycle et si celui ci est rompu par une exportation intégrale de la plante, le terre finira par se fatiguer.
    - Pas de pesticides :
    Les pesticides chimiques posent de nombreux problèmes, mis en lumière depuis de nombreuses années. Hors on s'aperçoit que dans les système agricoles moins intensifs de polyculture et plus respectueux des écosystèmes, un certain équilibre s'établit et la population de ravageurs est auto-régulée car ces ravageurs ne sont que le maillon de la chaine alimentaire, qui est respectée dans ce type de système. Les haies, les mares et les autres refuge permettent aux auxiliaires (les "prédateurs" des ravageurs) de jouer leur rôle. Une rotation des cultures et une association des cultures dans le temps permet bien souvent à la population de ravageurs de rester sous le seuil de nuisance réel.
    - Pas de sarclage :
    Y a t-il vraiment des mauvaises herbes ?
    En effet une couverture du sol est bénéfique car les mauvaises herbes possèdent des racines qui pénètrent le sol, l'aèrent, l'ameublissent et l'enrichissent. 
    Ainsi avant d'enlever ces mauvaises herbes, il faut observer le type de sol, de culture favorable sur cette parcelle,... Lorsque les mauvaises herbes posent des problèmes réels, il convient de les éliminer grâce à d'autres herbes qui les concurrencent. Comme pour les ravageurs, les équilibres entre les différentes espèces viennent réguler les débordements.
    Les autres principes :
    - Observer et interagir,
    - Récupérer, emmagasiner et recycler les énergies,
    - Obtenir une production,
    - Appliquer l'autorégulation et accepter les rétroactions,
    - Utiliser et mettre en valeur les ressources et services, renouvelables,
    - Ne pas produire de déchets,
    - Concevoir de la structure aux détails,
    - Intégrer plutôt que séparer,
    - Des solutions petites et lentes,
    - Utiliser et mettre en valeur la biodiversité,
    - Utiliser les frontières (ex. lisières) et mettre en valeur le marginal,
    - Utiliser et répondre aux changements avec créativité.

    Exemples de logos de la permaculture :

     

    Les principes éthiques :
    Il y a trois principes éthiques:

    1. Prendre soin de la Terre : Les permaculturistes considèrent que la planète Terre est le support de toutes formes de vie et qu'il faut tout faire pour la préserver.

    2. Prendre soin des êtres humains : Les êtres humains étant ceux qui ont le plus d'impact sur la Terre, il est donc important de leur procurer tout ce dont ils ont besoin mais en préservant la planète. Ces besoins incluent tous les besoins matériels et non matériels et c'est pour cela que les domaines d'intérêt et d'action de la permaculture sont aussi vastes.

    3. Limiter la consommation et la population et redistribuer les surplus : en effet si l'espèce humaine maintient son niveau actuel de consommation de ressources, nous allons droit à la catastrophe. De plus il y a une forte inégalité dans la répartition de la consommation : les pays du "nord" consommant une très grande majorité des ressources. Il est donc évident et généralement compris que les pays du "nord" doivent baisser d'une façon drastique leur consommation. C'est ce qu'on appelle la décroissance. Il semble aussi inévitable d'adopter un modèle de développement durable à de multiples niveaux.

    De même il y a une grande inégalité dans la répartition de la population ; les pays du "sud" représentant une grande majorité de la population mondiale. Hors pour atteindre la société durable et égalitaire, il faudrait réduire la population.

    Enfin il serait judicieux des partager et redistribuer les surplus. Ceci fait en quelque sorte partie du nouveau modèle de société.

    Ces différents principes éthiques vont entrainer des principes principaux.


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